Résumé du rapport d’activité Insertion Vaud 2020-2021.
De juillet 2020 à juin 2021, les activités d’Insertion Vaud ont été fortement perturbées par la crise sanitaire. Le secrétariat général s’est ainsi mis à disposition de ses membres pour les informer et les conseiller quant aux directives provenant de la Confédération, du canton de Vaud et des différents mandants. Les défis étaient nombreux pour les organismes prestataires : réorganisation, aménagement des locaux, travail à distance, remplacement du personnel touché par le COVID, etc. Les mesures d’insertion ayant basculé, pour la plupart, vers un suivi des participant·e·s à distance, un manque de matériel informatique s’est fait sentir. Insertion Vaud s’est donc tournée vers la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) et Caritas Vaud. Ainsi, l’ensemble des participant-e-s à des mesures d’insertion auprès des membres d’Insertion Vaud peuvent dorénavant bénéficier gratuitement d’un ordinateur de seconde main.
Le colloque annuel de notre association a aussi été perturbé par cette situation. Repoussé de mai 2020 à mars 2021, il s’est déroulé en format numérique devant plus de 300 personnes. Animé par le journaliste Jonas Schneiter avec les participations de la conseillère d’Etat Rebecca Ruiz et de plusieurs conférenciers et experts, il a porté sur la thématique de l’économie circulaire et a remporté un franc succès.
Enfin, le programme Capital Formation et Emploi (CFE), destiné à sensibiliser les acteurs économiques sur la thématique de l’insertion des personnes à l’aide sociale, a pris fin en avril 2021 après cinq ans d’activité. Durant ses cinq années d’existence, il a permis l’organisation d’événements régionaux de réseautage et de visites en entreprises par des jeunes en mesure de transition, mais aussi la création d’évènements informatifs comme une conférence débat en janvier 2020 attirant 400 personnes ou encore la publication de vidéos faisant la promotion des bénéficiaires de mesures d’insertion auprès des employeurs.
Notre série de trois vidéos destinées à faire connaître aux employeurs vaudois les avantages des mesures d’insertion a été vue plus de 35’000 fois sur LinkedIn et abondamment partagée.
Entre février et avril 2021, la page LinkedIn d’Insertion Vaud a connu un trafic plus important qu’à l’accoutumée en raison de la publication de trois vidéos sponsorisées portant sur le programme FORJAD pour les jeunes à l’aide sociale, le projet Réseaux d’entreprises formatrices (REF) et les mesures d’insertion pour les 50+. Ces trois types de prestations sont non seulement utiles pour les personnes, jeunes et moins jeunes, en recherche d’emploi ; elles peuvent également s’avérer intéressantes du point de vue des entreprises pour trouver des ressources et obtenir du soutien en matière de recrutement, suivi et financement de postes de travail.
Réalisés par l’agence Y-en-a.com grâce au soutien de la Direction de l’insertion et des solidarités (DIRIS) de l’Etat de Vaud, ces trois petits films en motion design déployés sur la page LinkedIn d’Insertion Vaud ont totalisé quelque 66’000 impressions et 28’000 vues par des employeurs vaudois ciblés par cette campagne sponsorisée. Les patrons de petites et moyennes entreprises ainsi que les responsables des ressources humaines de grandes entreprises du canton de Vaud dans des domaines d’activité très divers étaient les principaux destinataires de ces clips de 2 minutes.
Postées aussi sur la page LinkedIn de l’Etat de Vaud, les vidéos ont en outre été vues plus de 7’600 fois sur ce canal, ainsi que plus de 5’600 fois sur les autres réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram, Youtube).
Le public semble avoir apprécié ces animations, avec près de 400 like au total sur LinkedIn. De nombreux commentaires positifs ont ponctué la campagne, comme « Magnifique, tant le projet que la réalisation vidéo » ou « Super ! Cela permet à ceux qui hésitent…de ne plus hésiter. Vive l’agilité ! ». Près d’une centaine de personnes ont par ailleurs partagé les vidéos sur LinkedIn, un record pour notre association dont les posts sont souvent relayés, mais jamais à une telle fréquence.
Insertion Vaud espère que ce mode de communication visuelle, gai et original, aura réussi à toucher de potentiels employeurs et planté une petite graine dans leur esprit, le jour où ils ou elles souhaiteront engager un-e apprenti-e ou une personne senior. L’insertion et la réinsertion sont en effet des outils encore trop peu connus par les entreprises souhaitant développer leur responsabilité sociale. La crise du Covid-19 leur permettra peut-être de voir les choses sous un nouveau jour…
Les membres d’Insertion Vaud sont nombreux à proposer des mesures qui visent à valoriser des aliments encore consommables mais sur le point d’être gaspillés. Tour d’horizon et focus sur deux exemples en vidéo.
Idéalement situé non loin de la Gare Cossonay-Penthalaz, entre Lausanne et Yverdon, le Venoge Parc accueille depuis ce mois de mai une nouvelle plateforme de transbordement dont l’action est au cœur de la lutte contre le gaspillage alimentaire. Chaque jour, 4 tonnes de fruits et légumes ne pouvant être vendus par le distributeur Coop y sont réceptionnés, triés puis reconditionnés, afin d’être distribués par des organisations d’aide alimentaire à leurs bénéficiaires dans toute la Suisse romande. Or les employé·e·s de ce centre géré par l’association Table Couvre Toi sont toutes et tous des bénéficiaires de la mesure d’insertion Cap Valoris de la Fondation Mode d’emploi (voir notre reportage vidéo ci-dessous). “Malgré de premiers contacts par le passé, nous n’avions pas encore eu l’opportunité de développer une mesure en lien avec la lutte contre le gaspillage alimentaire, relate Claudine Robert, directrice de la Fondation Mode d’emploi. En 2019, il y a eu un appel d’offre de la DIRIS (Direction de l’insertion et des solidarités), et cela a semblé être une belle opportunité pour monter un projet. C’est là qu’est né Cap Valoris.”
Ce projet a été présenté au printemps 2019 et il a été retenu par le canton. “Il comporte deux axes, continue la responsable, le premier est de proposer une formation certifiante à des jeunes : un certificat fédéral de capacité de recycleur ou recycleuse, ceci par le biais d’une mesure d’insertion MIS de Transition JAD. Le deuxième est de développer les compétences d’adultes au bénéfice d’une mesure de réinsertion professionnelle dans le domaine de la durabilité. Cela pourrait favoriser leur employabilité dans des communes, par exemple dans des déchetteries ou des centres de recyclage, dans les entreprises, qui sont de plus en plus nombreuses à se préoccuper du tri de leurs déchets, ou encore dans le domaine de la logistique.”
Des chauffeurs à disposition de Table Suisse
Cap Valoris est un bon exemple du lien fort entre la lutte contre le gaspillage alimentaire et les mesures d’insertion. Il n’est de loin pas le seul. Atelier 93 travaille depuis 18 ans avec Table Suisse, acteur majeur de ce domaine. “Cette collaboration s’opère sur une activité journalière avec la mise à disposition de participant·e·s assigné·e·s à notre programme d’emploi temporaire, explique Myriam Zmilacher, Responsable du programme d’insertion chez Atelier 93 (voir notre reportage vidéo ci-dessous). Il s’agit, ici, de mettre en activité des chauffeurs et aides-chauffeurs dans des compétences transversales du domaine de la distribution-livraison.” Les surplus alimentaires récoltés auprès des grands distributeurs ou des producteurs sont ainsi distribués gratuitement auprès des institutions sociales et autres œuvres d’entraide.
Conserves et soupe en circuit court
La coopérative L’autre temps est également active depuis plusieurs années dans ce domaine. “Des bénéficiaires de l’AI ou des personnes migrantes aident les agriculteurs-trices et les propriétaires de vergers, relate son directeur Cyril Maillefer. En échange, nous recevons des produits difficiles à vendre complétés par d’autres. Avec cela, nous confectionnons des produits de conserve et des soupes que nous vendons dans nos deux points de distribution en circuit court, l’Epicentre à l’Unil et la Musette à Romainmôtier. »
L’entreprise sociale propose également une autre mesure qui valorise des aliments afin d’éviter le gaspillage. Elle dispose de deux pressoirs, un à Orbe et un à Prilly. Ce dernier a été ouvert l’année dernière en pleine crise sanitaire. “C’est un petit miracle, raconte Cyril Maillefer. J’ai proposé ce projet à la ville de Lausanne, sachant qu’elle a une forte volonté de restaurer et promouvoir les vergers fruitiers hautes-tiges dont les fruits sont souvent perdus, et nous avons réussi à monter ce projet l’année dernière malgré la situation sanitaire compliquée. » L’idée est donc de proposer aux petits propriétaires un endroit où ils peuvent presser leur récolte pour en faire du jus, pour l’instant uniquement pasteurisé.
Les exemples d’insertion liés aux mesures proposées par L’Autre Temps montrent toute la pertinence de ces démarches. “Nos mesures interviennent souvent au début du processus d’insertion, précise le responsable. Il y a donc généralement une suite du parcours qui entre en compte. Mais les bénéficiaires ressortent en grande partie de nos mesures avec une orientation claire. Et il y a quelques exemples plus concrets. Deux personnes ont été engagées par l’agriculteur avec qui nous travaillons sur le site de Rovéréaz et deux autres ont été embauchées dans nos magasins.”
Smoothies par des migrant.e.s
L’association Smoothie Intégration œuvre également contre le gaspillage. Pour l’élaboration de ses smoothies réalisés par des personnes réfugiées, elle utilise des fruits parfois très mûrs et sensibilise les participant·e·s sur cette problématique. De plus, elle propose aux habitant·e·s de la commune d’Epalinges de venir les aider à la récolte de fruits et de baies dans leurs vergers et jardins afin d’éviter qu’ils ne pourrissent sur les arbres.
La lutte contre le gaspillage est parfois moins centrale, mais tout de même bien présente dans certaines mesures proposées par les membres d’Insertion Vaud. C’est le cas par exemple pour les entreprises d’insertion de la Fondation Le Relais qui donnent, tous les soirs, les invendus du tea room-boulangerie à une institution voisine ou encore la mesure Cultive ton talent de l’Atelier l’Eveil qui sensibilise sur les gestes à adopter pour minimiser le gaspillage alimentaire. Enfin, une mesure d’insertion axée autour de la durabilité proposée par Jobtrek intègre également le thème du gaspillage alimentaire dans le module lié à l’alimentation. À n’en pas douter, les programmes d’insertion vont continuer à fleurir autour de la lutte contre le gaspillage alimentaire, et tout type d’autres actions liées à l’économie circulaire.
Reportages vidéos : deux exemples de mesures d’insertion contre le gaspillage alimentaire
Le projet InPlus, démarré fin 2019, a été pérennisé par la Direction de l’insertion et des solidarités fin 2020 après une phase pilote. Il a permis à 14 organismes affiliés à notre association faîtière d’être mandatés pour une mesure d’insertion en groupe ou un suivi individuel de participant-e-s. Parmi ces structures, la société Coaching-Services a accompagné deux personnes envoyées par InPlus. Elles avaient toutes deux souffert de burnout, la spécialité de la coach Natacha Andenmatten.
Régulièrement mandatée par l’Office AI pour l’accompagnement de ses assuré-e-s, l’entreprise Coaching-Services n’avait jusqu’à présent pas eu l’occasion de s’occuper de personnes à l’aide sociale. « Comme d’habitude, nous avons fait du sur-mesure », explique Natacha Andenmatten, coach, formatrice et membre de la direction de Coaching-Services, pour décrire son approche des personnes envoyées par InPlus.
« Certaines problématiques sont identiques à celles des personnes au bénéfice de mesures AI, mais ce qui m’a frappée, avec les participant-e-s d’InPlus, c’est leur besoin de s’assurer tout d’abord qu’ils peuvent me faire confiance, que je ne suis pas une énième personne à qui ils doivent raconter leur parcours, pour un résultat auquel ils ne croient plus », relève Natacha Andenmatten.
Co-élaborer des solutions
Pour le reste, la démarche est à la fois similaire et à chaque fois unique, décrit la responsable : « Il s’agit d’offrir un espace où les gens peuvent venir déposer leur problématique. C’est l’occasion pour eux de prendre de la distance et de co-élaborer ensemble des solutions en prenant conscience de leurs propres ressources. »
Dans cet espace, « l’écoute et l’absence de jugement sont les clés. Il faut que les gens puissent avoir la liberté de montrer leurs failles, pour finalement arriver à voir le problème autrement et apprendre à connaître leurs forces et leurs limites. »
Dans les deux situations amenées par InPlus et suivies par Natacha Andenmatten, le succès a été au rendez-vous : un bénéficiaire a retrouvé un emploi et n’a plus besoin du revenu d’insertion ; et une participante a démarré une formation en vue d’une nouvelle profession. Tous les deux ont commencé à reprendre confiance en eux en choisissant ce qui leur parlait le mieux pour se remettre en action. L’accompagnement régulier de la chargée de projet InPlus a également compté pour beaucoup dans ces succès.
Complémentarité des suivis
La complémentarité des suivis semble ainsi être un gros atout du projet InPlus. D’autres bénéficiaires requièrent d’autres types de mesure. La chargée de projet, Ilaria Eddih-Meschiari, garde une excellente impression de la collaboration avec Coaching-Services, qui pourrait à nouveau être appelé pour des situations du même genre.
En attendant, Natacha Andenmatten ne manque pas de travail : « Avec le Covid, nous assistons à une épidémie de burnout. » Comment s’en prémunir ? « En arrêtant de sacrifier le corps à la tête », avertit la coach, qui prône une meilleure hygiène de vie : « Aller marcher ne coûte pas cher, mais beaucoup de gens oublient de prendre soin d’eux-mêmes. » Un conseil qui vaut tant pour les gens en télétravail que pour ceux qui recherchent un emploi.
Beaucoup d’événements présentant les métiers sont annulés. Quelles sont les autres possibilités existantes de découvrir une profession ? Le site www.orientation.ch donne plusieurs pistes aux jeunes en recherche de formation professionnelle. Et le site https://zoom-vd.ch/ de l’Office cantonal d’orientation scolaire et professionnelle leur présente différents métiers.
>> Voir également le communiqué de presse du Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI) : Offrir aux jeunes et aux entreprises de bonnes conditions pour le choix d’une profession, l’attribution des places d’apprentissage et la certification professionnelle
Le secrétariat général d’Insertion Vaud sera fermé à partir du lundi 21 décembre et rouvrira le lundi 4 janvier 2021. Toute l’équipe vous souhaite de très belles fêtes et une magnifique nouvelle année. Si vous souhaitez profiter de cette pause pour vous documenter sur la thématique de l’insertion, consultez notre dernière newsletter 😉
La pandémie de coronavirus entraîne une récession de l’économie et une augmentation du chômage des jeunes, et en particulier de ceux qui entrent sur le marché du travail à l’issue de leur formation. Dans un nouveau « Zoom sur les tendances », des chercheurs et chercheuses de l’Observatoire suisse de la formation professionnelle OBS IFFP mettent en évidence ces mécanismes.
Le document rédigé par les professeur-e-s Irene Kriesi & Jürg Schweri résume les résultats de la recherche internationale sur l’influence des récessions sur l’insertion professionnelle ainsi que des recherches sur les personnes en début de carrière en Suisse.
Les auteurs estiment que « les désavantages à court terme peuvent avoir des conséquences à long terme, avant tout parce que les personnes concernées ne peuvent acquérir que peu d’expérience professionnelle et que leurs connaissances professionnelles se dévaluent avec le temps. En période de récession, le risque est particulièrement élevé que le chômage et un emploi ne correspondant pas à la formation suivie aient un impact négatif durable sur la carrière des personnes concernées, car ils ne peuvent être corrigés rapidement, faute d’emplois adéquats sur le marché du travail. »
Les auteurs concluent qu’ « afin d’atténuer les désavantages d’une grave récession pour les personnes en début de carrière, les employeurs doivent être sensibilisés en conséquence. Ils devraient également être encouragés à embaucher davantage de personnes sans expérience professionnelle. En outre, les diplômes post-CFC, tels que la maturité professionnelle et les études dans les écoles supérieures et les universités (voire les examens professionnels et professionnels supérieurs ainsi que les formations continues), pourraient être encouragés. »
Le Référentiel de prestations des Mesures d’insertion sociale de transition (MIS T), destinées aux jeunes adultes sans formation professionnelle initiale achevée, a été formellement lancé le 27 août 2020 lors d’un événement en ligne réunissant les principaux acteurs du projet. Avec un double support papier et numérique, le Référentiel de prestations MIS T constitue une base de réflexion et de partage appelée à évoluer dans le cadre d’une Commission ad hoc.
Le Référentiel MIS T permet de décrire et valoriser les caractéristiques des mesures d’insertion socioprofessionnelle spécifiques aux jeunes à l’aide sociale en recherche de formation. Sa rédaction a été achevée en 2019 par un groupe de travail (GT), lancé par la Direction de l’insertion et des solidarités (DIRIS) de l’Etat de Vaud et constitué de membres d’Insertion Vaud prestataires de MIS T, accompagnés par le bureau de conseil Serdaly & Ankers.
La crise sanitaire ayant suspendu au printemps 2020 les préparatifs liés à son inauguration, c’est finalement par le biais d’une visioconférence intitulée « Café du Référentiel » que le lancement officiel a pu avoir lieu en fin d’été.
Organisé par le bureau de conseil Serdaly & Ankers, des représentants de la DIRIS et l’association faîtière Insertion Vaud, le Café du Référentiel a permis aux participants de poser des questions et de faire des suggestions concernant les suites attendues du projet, notamment la création d’une Commission des MIS T.
Cette dernière aura pour objectif de faire vivre le Référentiel, mais pas seulement, puisque sa création était déjà en réflexion avant même que le projet de Référentiel soit lancé. A l’instar de la Commission déjà existante des SeMo, la Commission des MIS T pourra aborder toutes sortes d’aspects jugés importants par les organisateurs de mesures.
Lors du Café du Référentiel, une vingtaine de représentants des organismes prestataires ont débattu en petits groupes avant de relayer leurs réflexions en plénière : pour plusieurs d’entre eux, la Commission des MIS T est apparue comme une promesse d’échanges possibles de bonnes pratiques et d’innovations.
« S’adapter aux besoins »
Antonello Spagnolo, chef de la DIRIS, a félicité les membres du GT pour le gros travail effectué depuis 2018 afin d’élaborer ce nouvel instrument. Il a bien souligné que le Référentiel ne devrait pas être perçu comme un outil qui définit des normes, mais qu’il doit au contraire permettre de s’adapter aux besoins et inspirer les différents prestataires grâce aux expériences des uns et des autres. Ce Référentiel « nous aide à valoriser ce qu’on fait (…) et à construire un dispositif très organique et réactif », a-t-il déclaré.
Stéphane Manco, président d’Insertion Vaud, a salué le partenariat entre les autorités publiques et les organismes prestataires de l’insertion qui a permis d’aboutir au développement du Référentiel dans un « esprit évolutif d’adaptation ». Il a décrit le Référentiel comme un « outil de soutien à l’amélioration continue (…) en conservant les spécificités qui font la force de chaque mesure ».
La Commission des MIS T qui va maintenant être créée aura notamment pour vocation d’être une véritable force de propositions pour que le comité d’Insertion Vaud puisse relayer ensuite ces thématiques auprès de la DIRIS, mandante des MIS T. La Commission sera ouverte à tous les prestataires de MIS T membres d’Insertion Vaud et pourra faire évoluer le Référentiel au fil du temps.
La version adoptée à ce stade par le GT est disponible sur un site internet dédié, accessible également depuis le menu du site d’Insertion Vaud. Cette première version existe aussi en format imprimé sur des brochures qui ont été distribuées aux organismes prestataires de MIS T membres de la faîtière. Elles ont également été envoyées aux autorités d’application chargées d’inscrire les participants dans les mesures d’insertion, qui pourront ainsi mieux connaître le travail effectué dans les MIS T. Un flyer explicatif, téléchargeable depuis le site, récapitule en outre la démarche dans les trois langues nationales.
Le Théâtre de Vidy et l’Association 1951 sont heureux de vous présenter le film » Tous ensemble… Chacun chez soi ! «
Depuis le mois de février, un atelier de théâtre hebdomadaire supervisé par Isabelle Baudet et mélangeant expression corporelle, textes et écriture a permis aux participant·e·s de la MIS FIP Emploi de mettre en pratique, de manière ludique, leurs acquis en français. Le projet devait déboucher sur un spectacle présenté au public et aux partenaires les 8 et 9 mai 2020 autour du thème: « Le français, c’est difficile ! ». L’arrivée du Coronavirus a bousculé ce qui était en train de se dessiner.
Pour ne pas tout abandonner, les participant·e·s ont décidé de réinventer ce spectacle sous une autre forme, en considérant et en intégrant les contraintes du confinement et les moyens technologiques de chacun et chacune, guidé·e·s par les compétences d’un professionnel de l’audiovisuel.
Ce projet porté par l’Association 1951 et le Théâtre Vidy-Lausanne a pu voir le jour grâce au Prix Diversité décerné au Théâtre Vidy-Lausanne en mai 2019 par la Ville de Lausanne et le Bureau Lausannois pour l’intégration des immigré·e·s.
Le Bureau cantonal pour l’intégration des étrangers et la prévention du racisme (BCI) a reçu un grand nombre de messages l’informant des modifications apportées aux différentes mesures d’intégration proposées sur le canton par les organismes prestataires. Il en a tiré une synthèse des bonnes pratiques et idées.
Dans un message adressé aux organismes financés par le BCI, la déléguée à l’intégration Amina Benkais-Benbrahim a félicité ces institutions de leur réactivité et inventivité, ainsi que pour leur adaptation face à cette situation afin de maintenir le lien avec les bénéficiaires.
Le document de synthèse réalisé sur la base des bonnes pratiques des organismes « n’a pas pour prétention de dresser un portrait exhaustif de l’ensemble des mesures prises pour préserver les prestations d’intégration à l’intention des migrant-e-s dans le canton de Vaud, ni de mettre en avant telle ou telle solution. Il s’agit plutôt d’un outil visant à soutenir les prestataires de mesures d’intégration afin de maintenir l’apprentissage et le lien avec les bénéficiaires », écrit le BCI en préambule du document ci-joint.
« Nous sommes conscients que certains d’entre vous ont déjà acquis de l’expérience face à cette crise et n’ont pas attendu ce recueil pour mettre sur pied des solutions visant à offrir des alternatives. Dans ce cas, nous espérons que ce document vous offrira un aperçu de la richesse des initiatives, des idées et des mesures mises sur pied pour adapter les différentes prestations d’intégration. »