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Colloque

300 personnes en ligne pour réfléchir à l’insertion dans l’économie circulaire

Le colloque 2021 d’Insertion Vaud a eu lieu le 22 mars dans un format numérique. Sur le thème « Mettre l’humain au cœur de l’économie circulaire » et soutenu par la Direction de l’insertion et des solidarités du canton de Vaud (DIRIS), cet événement digital a désigné le réchauffement climatique et la diminution de la biodiversité comme le principal défi auquel doivent se préparer les mesures d’insertion.

©Insertion Vaud

Modéré par le journaliste et producteur Jonas Schneiter, le colloque 2021 d’Insertion Vaud a enregistré 460 inscriptions et compté 300 personnes devant leur écran pour assister à une heure et demie de conférences, vidéos, sondages et débats le lundi 22 mars de 17h à 18h30.

La conseillère d’Etat Rebecca Ruiz, cheffe du Département de la santé et de l’action sociale (DSAS), y a fait une allocution appelant les professionnels de l’insertion et les milieux de l’environnement à faire bloc pour inventer de nouveaux modèles de collaboration en vue d’une plus grande cohésion sociale et une meilleure protection du climat. Son département, à travers la Direction de l’insertion et des solidarités, sponsor du colloque, a lancé en 2020 un appel à la création de mesures d’insertion à visée écologique, aboutissant à la création de 122 places de formation et d’exercice pour des bénéficiaires de l’aide sociale.

Deux exemples de ces mesures d’insertion ont été donnés pendant le colloque dans des reportages sur la Tatouthèque, bibliothèque d’objets à Yverdon lancée par le SemoNord et sa mesure Transfo, et sur « Cultive ton Talent », mesure d’insertion élaborée par l’atelier L’Eveil autour d’un projet de permaculture et sensibilisation à la nature.

Les conférences

Les deux conférences ont été confiées à des spécialistes reconnus de l’économie circulaire et de l’économie sociale et solidaire. La première a été donnée par Walter Stahel, fondateur du Product Life Institute, à l’origine du concept d’économie circulaire dans les années 1970, et auteur de The Circular Economy – a User’s Guide (2019), à paraître prochainement en français. Il y a expliqué les principes de cette approche destinée à préserver la qualité des objets et matériaux existants pour prévenir l’épuisement des ressources et la production de gaz à effet de serre.

La deuxième conférence, davantage axée sur les métiers en lien avec l’économie circulaire et les possibilités de réinsertion, émanait de Denis Stokkink, fondateur et président du think & do tank européen POUR LA SOLIDARITE, association à but non lucratif basée à Bruxelles. Expert reconnu en économie sociale et solidaire, il est notamment rapporteur général du Groupe d’experts de la Commission européenne sur l’entrepreneuriat social (GECES) et a dirigé plusieurs publications en lien avec le thème du colloque, notamment Les Emplois Verts, une nouvelle opportunité d’inclusion sociale en Europe et Economie circulaire et ressources humaines, une étonnante corrélation.

Trois sondages

Trois sondages pendant le colloque ont permis de prendre la température du public, qui s’est révélé clairement inquiet des problèmes environnementaux (sondage 1), mais confiant dans le potentiel de création d’emplois de l’économie circulaire (sondage 2), et désireux de voir se développer des politiques inclusives de responsabilité sociétale d’entreprise (RSE) par les employeurs pour aider l’insertion dans une visée écologique (sondage 3).

Table ronde

La table ronde a permis de répondre à quelques-unes des nombreuses questions du public, sans pouvoir les épuiser toutes. Guillaume de Buren, chef du Bureau de la durabilité de l'Etat de Vaud, Marc Münster, directeur adjoint de sanu future leaning sa, Sofia de Meyer, fondatrice et directrice de l’entreprise Opaline, et Sophie Swaton, maître d’enseignement et de recherche à la Faculté des géosciences et de l’environnement de l’Université de Lausanne et présidente de la Fondation Zoein, sont tombés d’accord sur la nécessité de collaborer entre acteurs économiques, environnementaux et sociaux pour co-construire la transition écologique tout en intégrant la dimension sociale et humaine des personnes en recherche de projet professionnel.

Une enquête de satisfaction menée après le colloque auprès des participants a montré que les répondants ont clairement apprécié l’événement, avec une moyenne de 4,4 sur 5 sur tous les aspects investigués (thème, format, rythme, intérêt, modération, organisation). Le taux de réponse a été de 30%.

Pour (re)voir le colloque

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