Le Centre patronal invite les entreprises à s’inspirer d’un employeur modèle

Près de 70 personnes issues des milieux économiques et de l’insertion socioprofessionnelle, rassemblées mardi 12 novembre 2019 à la clinique Bois-Cerf d’Hirslanden, ont écouté la conseillère d’Etat Rebecca Ruiz soutenir le programme Forjad pour les jeunes en quête de formation. Le témoignage de deux apprentis a marqué les esprits.

©Insertion Vaud

Employant plus de 800 personnes dans ses cliniques Bois-Cerf et Cecil à Lausanne, le groupe Hirslanden est particulièrement actif dans l’insertion des jeunes en difficulté et la réinsertion professionnelle de personnes ayant connu des problèmes de santé. Cet engagement exemplaire a été largement démontré le 12 novembre lors d’une visite de dirigeants d’entreprises affiliées au Centre patronal.

Cédric Bossart et Jean-Claude Chatelain, les directeurs respectifs des deux sites, et Carol Fauchereau, responsable RH, ont prouvé à cette occasion que le sens de l’accueil n’est pas un vain mot chez Hirslanden. Non seulement la visite de la clinique était parfaitement organisée, mais surtout les responsables ont pu largement détailler les efforts de leur groupe à Lausanne pour aider les personnes en difficulté à apprendre ou réapprendre un métier.

Concernant la formation des jeunes, thème spécifique de la soirée, Mme Fauchereau a indiqué qu’entre 2016 et 2019, les deux cliniques ont accueilli 28 stagiaires provenant de mesures d’insertion et engagé 19 apprentis dans ce cadre, dont 14 par le biais de l’assurance-invalidité et 5 via le programme Forjad du Département de la santé et de l’action sociale (DSAS).

« S’affranchir de l’aide sociale »

Ce programme lancé en 2006 a vu 4300 jeunes accéder à une formation et 1700 d’entre eux l’achever avec un taux de succès de 80% dans l’obtention d’un titre fédéral, « leur permettant ainsi de s’affranchir de l’aide sociale », a indiqué Rebecca Ruiz, conseillère d’Etat en charge du DSAS depuis le départ de Pierre-Yves Maillard.

La ministre vaudoise a encouragé les employeurs à ne pas se priver des compétences de ces jeunes en recherche d’une place dans la société, rappelant au passage que le soutien des organismes d’insertion, et notamment la mesure AccEnt, « permettent dans bien des cas d’éviter des ruptures d’apprentissage et sont une ressource précieuse pour les entreprises. »

Jean-Hugues Busslinger, directeur du département de la politique générale au Centre patronal, a quant à lui rappelé que « le travail est le plus puissant facteur de cohésion sociale » et salué les expériences « riches et positives » des employeurs qui, tels Hirslanden, « sont conscients de leur responsabilité sociale et jouent le jeu. »

Mais plus que tous les discours, c’est l’intervention finale de deux apprentis d’Hirslanden qui a achevé de convaincre le public que l’insertion est une démarche gagnante. Mergim Qovanaj et Thibault Delacroix ont raconté leur parcours depuis la fin de l’école obligatoire, sans omettre les difficultés rencontrées et les aides reçues en chemin, notamment par l’Orif et Le Repuis. Tous deux sont maintenant en dernière année de CFC d’employé de commerce au service RH d’Hirslanden et donnent entière satisfaction à leur employeur. Un tonnerre d’applaudissements les a récompensés pour leur courageux et émouvant témoignage.

>> Voir également la vidéo sur Forjad avec des interviews de responsables d'Hirslanden